« Qu’est-ce qu’il fait ? » « On ne comprend rien ! » « C’est pour être vu par les ovnis ? »

Lors du travail au sol, toujours réalisé sur de très grandes surfaces, on entend les questions fuser. Les passants s’interrogent et ne semblent pas percevoir ce qui est en train de se jouer sous leurs yeux surpris ou curieux. Et c’est tant mieux, car il s’agit exactement de l’effet recherché.
Ce type de travail permet en effet d’engager une réflexion sur les points de vue, les changements d’échelles, et de façon plus générale, sur ce qui « fait » l’œuvre d’art, a fortiori lorsqu’elle est monumentale : le travail de l’artiste, ou bien l’œil du spectateur ?
La prise de vue par drone permet ainsi d’acquérir le recul nécessaire pour découvrir l’ampleur de la tâche accomplie et, enfin, le résultat final : une composition complexe enchevêtrant les lettres savamment travaillées. Une façon de prouver que le beau n’est pas forcément perceptible de prime abord.